Reconnaître ses propres défauts est un moyen de sortir d’une crise

Source : Réflexion de Bonne Volonté extraite de l’interview accordée par Paiva Netto à la journaliste portugaise Ana Serra, en septembre 2008. | Mis à jour en mai 2018.

Quand nous souhaitons faire un bilan, il est indispensable que nous localisions ce qui ne va pas, en commençant par notre for intérieur, parce que si nous ne reconnaissons pas nos défauts, comment pourrons-nous nous corriger ? Nous devons fondamentalement cesser de nous tromper nous-mêmes, au risque d’être en scène, comme de cette observation plaintive de La Fontaine (1621-1955) : « La honte de confesser une première erreur amène à en commettre bien d’autres. »

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La Fontaine

Or, cela s’applique à tout et à tous pour un meilleur vivre ensemble mondial.

Prenons comme exemple la crise actuelle. Le capitalisme est une succession de ces crises. Cela exige, maintenant plus que jamais, outre des mesures techniques correctives, une réforme qui ait pour bannière la dignité, le respect de la créature humaine. Sinon, la prochaine explosion de la bulle sera bien pire que celle de la première décennie du XXIe siècle.

Bâtir une communauté mondiale plus responsable

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Gandhi

Rectifier cette coutume morbide serait, disons en guise d’argument, un premier pas catégorique dans l’édification, au cours du troisième millénaire, d’une nouvelle communauté mondiale plus responsable, donc avec des crises moins soudaines, en incluant les crises financières et économiques — bien que probablement et cycliquement armées et prévisibles, au moins par ceux qui vivent en tirant avec cupidité un profit de ce dont la foule n’avait pas imaginé la venue. À cela, s’ajoutent les omissions proclamées et les négligences de certains gouvernements dans le monde provoquant des séquelles telles que la grave question du chômage ; l’absence d’une meilleure régularisation et de fondements économiques solides ; les estimations trompeuses de la situation économique ; et la convoitise et l’arrogance ineffables qui ont été le tombeau de tant de choses appréciables qui n’ont pas eu au moins le temps de surgir et ont laissé les masses orphelines. Comme le vaticinait Gandhi (1869-1948), « le jour viendra où ceux qui participent à la folle course pour multiplier leurs biens dans une vaine tentative d’expansion (extension des territoires, accumulation d’armes, de richesses, de pouvoir...) réévalueront leurs actes et diront : Qu’avons-nous fait ? »

C’est pourquoi je préfère d’abord faire confiance à Jésus, que le Mahatma, indien, mais surtout universaliste, respectait tant, comme le font les Frères musulmans. L’Agneau de Dieu ne trahit point et n’entre pas non plus en crise. Pour notre sécurité, Il nous avait réconfortés en révélant :

« Je suis le Pain de la Vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. (...) Je suis le Pain Vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Évangile, selon Jean 6, 35 et 51).

Tela: James Tissot (1836-1902)

   

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Alziro Zarur

Or, tout sur cette planète peut se retrouver hors du contrôle des hommes, mais rien n’échappe au commandement de Dieu. Cependant, quand les êtres humains se réunissent véritablement dans le but de trouver une solution, même pour les problèmes les plus épineux, elle surgit. Mais « il faut qu’il y ait de la Bonne Volonté », comme le proposait le regretté fondateur de la Légion de la Bonne Volonté (LBV), Alziro Zarur (1914-1979), à condition qu’on ne la confonde pas avec de bonnes intentions, dont est pavé l’enfer, comme disent les gens.

José de Paiva Netto est écrivain, journaliste, homme de radio, compositeur et poète. Il est né le 2 mars 1941, à Rio de Janeiro, Brésil. Il est président de la Légion de la Bonne Volonté (LBV) et membre effectif de l’Association Brésilienne de la Presse (ABI) et de l’Association Brésilienne de la Presse Internationale (ABI-Inter). Affilié à la Fédération Nationale des Journalistes (FENAJ), à l’International Federation of Journalists (IFJ), au Syndicat des Journalistes Professionnels de l’État de Rio de Janeiro, au Syndicat des Écrivains à Rio de Janeiro, au Syndicat des Professionnels de la Radio à Rio de Janeiro et à l’Union Brésilienne des Compositeurs (UBC). Il fait aussi partie de l’Academia de Letras do Brasil Central [Académie des Belles Lettres du Brésil Central]. C’est un auteur de référence internationale reconnu pour la conceptualisation et la défense de la cause de la Citoyenneté et de la Spiritualité Œcuméniques, qui, selon lui, constituent « le berceau des valeurs les plus généreuses qui naissent de lÂme, la demeure des émotions et du raisonnement éclairé par lintuition, lenvironnement qui englobe tout ce qui transcende le domaine vulgaire de la matière et vient de la sensibilité humaine sublimée, comme la Vérité, la Justice, la Miséricorde, lÉthique, lHonnêteté, la Générosité, l’Amour Fraternel. En bref, la constante mathématique qui harmonise l'équation de l'existence spirituelle, morale, mentale et humaine. Or, sans cette conscience que nous existons sur deux plans, et donc, pas seulement sur le plan physique, il nous est difficile d'atteindre la Société réellement solidaire, altruiste et œcuménique, car nous continuerons à ignorer que la connaissance de la Spiritualité supérieure élève la nature des êtres et les conduit, en conséquence, à construire une citoyenneté planétaire. ».