Les guérisons de Jésus

Tela: Karel Dujardim (1622-1678)

Paul

Dans le chapitre 19, versets 11 et 12 des Actes des Apôtres de Jésus, le médecin-évangéliste Luc raconte : « Dieu opérait par les mains de Paul des miracles extraordinaires, à tel point qu’il suffisait d’appliquer sur les malades des mouchoirs ou des linges qui avaient touché son corps : alors les maladies les quittaient et les esprits mauvais s’en allaient. »

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Moacyr Scliar

Devant ce passage, je me suis souvenu d'une page de A face oculta – Inusitadas e reveladoras histórias da Medicina [La face cachée – Histoires insolites et révélatrices de la médecine] par le médecin et écrivain brésilien Moacyr Scliar (1937-2011), dont le titre met l'accent sur « Les guérisons de Jésus ». Il s'agit d’un chapitre instructif d'un ouvrage qui retient l'attention de tous ceux qui le lisent. En voici quelques extraits :

« Tout au long de son passage sur Terre, la figure de Jésus se modifie : nous avons d'abord le bébé né dans la crèche, puis le petit garçon qui émerveille les hommes sages dans le temple, ensuite le prédicateur qui entraîne les foules, le leader en colère qui chasse les marchands du Temple. Et il y a aussi – c’est très important – Jésus qui guérit : « Et voici qu’un lépreux s’approcha et se prosterna devant lui en disant : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Il étendit la main et le toucha, en disant : « Je le veux, soit purifié. » Et aussitôt sa lèpre fut purifiée. » (Matthieu 8, 1-3). Cette cure est suivie par beaucoup d'autres : boiteux, estropiés, aveugles. Le point culminant de cette séquence est la résurrection de Lazare, où la mort elle-même est vaincue. À une époque où la médecine était pratiquement inexistante, les guérisons de Jésus entraînaient les foules.

Tela: Bartolomé Esteban Murillo (1617-1682)

   

Tela: Louis Hersent (1777-1860)

Élie

« Surtout parce qu’en cela, comme dans d'autres choses, Jésus était révolutionnaire. L'Ancien Testament parle beaucoup du corps et de ses maladies, mais il s’arrête surtout aux mesures sanitaires. La lèpre, pour revenir à un exemple précédent, est l'objet de prescriptions minutieuses dans le Lévitique. La personne suspectée d’avoir la maladie doit être conduite à un sacerdote qui, sur des critères préalablement établis, fera le diagnostic, et déclarera un état « d'impureté » qui se traduit par un isolement rigide du malade. Les maladies, surtout les maladies épidémiques, sont perçues comme une punition divine, et il n'est pas étonnant que le Seigneur recoure aux plaies pour intimider le Pharaon. D'autre part, il y a beaucoup de règles visant à maintenir la santé : les règles pour le nettoyage du corps, les règles alimentaires, les règles sur la façon de s'habiller. Il n'y a pas de guérison, et moins encore de magie. L'exception est l'épisode dans lequel le prophète Élie ressuscite un enfant ; curieusement Élie, qui fut enlevé au ciel sur un char de feu, est considéré comme un précurseur de Jésus ».

Tela: James Tissot (1836-1902)

   

Tela: Pieter de Grebber (1834-1890)

Elisée

Elisée, un disciple d'Élie, fit guérir le général Naamân. Il était lépreux. Le prophète l’envoya se laver dans la rivière, et il guérit.

Et, poursuit le Dr Scliar :

« En résumé : l'Ancien Testament est le domaine de la santé publique ; le Nouveau Testament introduit la médecine curative, individuelle.

« Le christianisme a hérité de Jésus la mission de prendre soin des malades. Les hôpitaux ont été, de manière caractéristique, des institutions chrétiennes au Moyen Âge et les frères étaient les dépositaires de la médecine. De cette façon, on a répondu à un immense besoin social, comme l'ont démontré au Brésil, les Santas Casas [hôpitaux catholiques] ».

Félicitations à l’illustre et regretté Dr Moacyr Scliar. Il s’est penché sur une question très importante et d'une manière très spéciale. Cette vision éclairée de l’Ancien et du Nouveau Testament se prête à de nombreuses études.

La Santé Spiritualle

Arquivo BV

Ana Serra

Toujours sur la santé physique et spirituelle, dans une interview que j’ai accordée à la journaliste portugaise Ana Serra, le 19 septembre 2008, j’ai reçu la question suivante :

« Dans le livre Reflexões da Alma [Réflexions de l'Âme], vous mettez en évidence la liaison entre l'Esprit et le corps, et la tranquillité de l'âme pouvant guérir le corps. De quelle manière ? Cette paix de l'esprit est-elle accessible à tous ? ».

Réflexions de l'Âme

Ma chère collègue, tout est originaire de l'Esprit. Le corps est notre habit provisoire. Aujourd'hui, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) travaille déjà sur l'importance de la santé spirituelle. Il y a beaucoup de recherches sérieuses qui indiquent comment la spiritualité influe sur le bien-être d'un individu. Et l’outil compétent qui doit être mis en mouvement pour atteindre la tranquillité de l'Âme, dans un orbe qui en a autant besoin, est la prière accompagnée d'une action effective de Solidarité (qui devrait toujours guider le travail des gouvernements), sans lequel l'exercice de la prière, née de la syntonie avec Dieu (ou, pour ceux qui n'ont pas de croyances religieuses, l'expérience des sentiments les plus élevés) ne pourrait, dans certains cas, que se transformer en une nouvelle personnification exécrable de l'égoïsme. Pour une meilleure compréhension de la Foi spirituellement et socialement active, j'ai créé l'expression Foi Réalisatrice : celle qui nous unit aux Puissances Supérieures, pacifie notre Âme et nous motive pour réaliser le Bien de la société. La Foi Réalisatrice est donc celle qui impulse les pionniers du progrès dans le monde, celle qui empêche les communautés de stagner. Votre devoir est de créer et d'agir dans un environnement sans intolérance, qui a été, depuis des siècles, l’un des plus grands tourments de l'humanité. (...)

Comment Guérir Le Corps

Alors, marchons dans le sens inverse du chemin qui conduit l'homme à la maladie. Vivons en relation avec notre Père Céleste. Ne tombons pas dans les pièges qui affaiblissent notre organisme. Et alors, il deviendra patent, même pour le plus sceptique des hommes ou des femmes, que le respect des choses spirituelles constitue un élément fort de toute guérison. Comme je l'ai déjà écrit, les remèdes sont plus efficaces là où règne l'Amour.

José de Paiva Netto est écrivain, journaliste, homme de radio, compositeur et poète. Il est né le 2 mars 1941, à Rio de Janeiro, Brésil. Il est président de la Légion de la Bonne Volonté (LBV) et membre effectif de l’Association Brésilienne de la Presse (ABI) et de l’Association Brésilienne de la Presse Internationale (ABI-Inter). Affilié à la Fédération Nationale des Journalistes (FENAJ), à l’International Federation of Journalists (IFJ), au Syndicat des Journalistes Professionnels de l’État de Rio de Janeiro, au Syndicat des Écrivains à Rio de Janeiro, au Syndicat des Professionnels de la Radio à Rio de Janeiro et à l’Union Brésilienne des Compositeurs (UBC). Il fait aussi partie de l’Academia de Letras do Brasil Central [Académie des Belles Lettres du Brésil Central]. C’est un auteur de référence internationale reconnu pour la conceptualisation et la défense de la cause de la Citoyenneté et de la Spiritualité Œcuméniques, qui, selon lui, constituent « le berceau des valeurs les plus généreuses qui naissent de lÂme, la demeure des émotions et du raisonnement éclairé par lintuition, lenvironnement qui englobe tout ce qui transcende le domaine vulgaire de la matière et vient de la sensibilité humaine sublimée, comme la Vérité, la Justice, la Miséricorde, lÉthique, lHonnêteté, la Générosité, l’Amour Fraternel. En bref, la constante mathématique qui harmonise l'équation de l'existence spirituelle, morale, mentale et humaine. Or, sans cette conscience que nous existons sur deux plans, et donc, pas seulement sur le plan physique, il nous est difficile d'atteindre la Société réellement solidaire, altruiste et œcuménique, car nous continuerons à ignorer que la connaissance de la Spiritualité supérieure élève la nature des êtres et les conduit, en conséquence, à construire une citoyenneté planétaire. ».